Portraits


De l’exercice du portrait

"Se sentir gêné d’être soudain dans le salon, la chambre ou la cuisine de quelqu’un que l’on connaissait par les textes ou par une œuvre, s’excuser d’être indiscret. Engager un rapport de force, faire en sorte qu’ »il » ou « elle » s’abandonne, l’empêcher de résister, par des mots, une plaisanterie (derrière la pose, une vérité).
Pénétrer l’intimité d’un visage, d’une silhouette, d’une épaule, être un court instant très proche de quelqu’un qu’on ne reverra peut-être plus. Et puis sortir, épuisé, comme après un combat de boxe." Gérard Rondeau